Le 21 novembre 2024, 53 élèves de première générale et
technologique ont visité deux sites majeurs de la Moselle : le Musée de la
Guerre de 1870 et de l'Annexion de Gravelotte et le Fort Wagner situé à Verny,
au sud de Metz. La visite du musée de Gravelotte permet de se plonger dans
la guerre de 1870 - 1871, qui eut de si graves conséquences pour la région. Les
élèves ont pu admirer les remarquables collections d'armes et d'uniformes, et
analyser les origines du conflit, ainsi que sa conclusion, avec l'annexion de
l'Alsace et de la Moselle, ces territoires formant le Reichsland, sous
l'autorité du Kaiser.
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Napoléon III, empereur des Français. |
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Guillaume Ier roi de Prusse puis empereur allemand. |
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Un uniforme de général prussien (gauche) et un de général français (droite). |
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Uniformes de cavalerie. |
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Le canon à balles français. |
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La Moselle Résiliente de Xavier Dambrine. |
Surtout,
l'importance du musée a été soulignée par la mise en place d'une grande
sculpture, la Moselle Résiliente, sculptée par Xavier Dambrine, devant l'entrée. Cette statue montre les
souffrance endurées par la Moselle en 1870 - 1871 puis de 1940 à 1944.
La visite s'est poursuivie avec le cimetière et la Halle du Souvenir, comprenant des tombes de soldats allemands et aussi français, tombés en 1870 -1871, et un vaste ossuaire. Le monument, imposant et de style néo - roman, date de 1905, et fut inauguré par Guillaume II, empereur allemand, en hommage aux combattants.
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Tombe de Carl Strube, officier allemand. |
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La Halle du Souvenir. |
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Au centre se trouve l'ossuaire. |
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Un détail du portail. |
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Tombe du comte d'Adhémar de Grandsac. |
L'après-midi
fut consacré à la visite du Fort Wagner, construit par les Allemands de 1904 à
1910. Nommé en hommage à Julius Wagner, ancien combattant de Gravelotte,
inspecteur des fortifications, mort d'une chute de cheval en 1904, le Fort
Wagner faisait partie de la seconde ceinture fortifiée de Metz, devenue la
ville la plus fortifiée d'Europe.
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Une belle vue sur Metz. |
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Positions pour des canons supplémentaires. |
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Un des blocs avec ses tourelles. |
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Le toit avec les tourelles. |
Il
est composé de six blocs autonomes, entourés par des fossés et des réseaux de
barbelés denses, plus des postes d'observation bétonnés. Une centrale
électrique l'alimentait. Les autres blocs comprennent encore des salles jugées
confortables pour l'époque avec éclairage électrique, eau courante, chauffage,
dortoirs. Des canons de 57 mm permettait d'écarter tout intrus tandis que des
canons de 100 mm et des mortiers de 150 mm installés dans des tourelles semi -
sphériques d'acier épaisses de 30 cm pouvaient ouvrir le feu sur l'ennemi.
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L'intérieur, bien étroit, de la tourelle avec le canon de 100 mm. |
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Le cercle gradué permettant le calcul de la position du canon. |
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Les mécanismes de manoeuvre du canon. |
La
garnison comprenait 1250 hommes. Un train, depuis Metz, pouvait aussi apporter
des canons à longue portée supplémentaires, capables de frapper les premiers
villages français, comme ce fut le cas en août 1914 lorsque Nomeny fut bombardé
depuis le Fort Wagner.
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La caserne du Fort Wagner. |
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La cuisine du Fort Wagner. |
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Une des fresques peintes par les soldats allemands. |
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Un dortoir. |
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Une des galeries du Fort Wagner. |
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Un canon de 53 mm. |
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Un canon de 100 mm dans sa tourelle. |
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La préparation des obus. |
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Un poste d'observation bétonné. |
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Un mortier de 150 mm. |
Destiné
à protéger Metz d'une attaque française arrivant du sud, le Fort Wagner ne fut
jamais attaqué durant la Grande Guerre. Les Français le récupérèrent en 1918 et
le rebaptisèrent Groupe Fortifié de l'Aisne. En 1944, les Allemands ne
l'utilisèrent pas. Abandonné pendant des décennies, le Fort fut magnifiquement
restauré par une association, l'ADFM (Association pour la Découverte de la
Fortification Messine) qui y travaille depuis le début des années 1980.
Les
élèves ont beaucoup apprécié le site, le parcours dans les galeries et bien
sûr, le tir au canon de 53 mm !
Le
bilan de la visite fut aussi très bénéfique pour les cours de français, les
élèves devant étudier des auteurs comme Maupassant, ayant écrit des ouvrages
sur la guerre de 1870 - 1871.
Jérôme JANCZUKIEWICZ (histoire - géographie) et Nathalie LEFOLL (français).
Un grand merci à Anouk LAMBERT et Caroline BENARD, professeures de sciences, pour leur aide durant la sortie.
Pour une vue globale du projet "La frontière de l'Est de 1871 à 1918", lancé depuis 2019 avec des visites régulières à Gravelotte, à la batterie de l'Eperon et au Fort Wagner:
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