LA
BATAILLE DE VERDUN
The Battle of Verdun
21 février / February 21st
1916
– 2016
Il
y a exactement 100 ans, à 7 h 15, 1220 canons allemands ouvraient le feu sur
les positions françaises à Verdun, le premier obus, de 380 mm, tombant dans la
cour du palais épiscopal. Ce fut le début d’une terrible bataille qui dura près
d’un an. Elle est marquée par son acharnement des deux côtés et reste le
symbole de la Grande Guerre. Les élèves de la section européenne du lycée
Arthur Varoquaux vous présenteront leurs travaux sur ce site.
Pourquoi Verdun ?
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Verdun était une place forte protégée par une citadelle et 28 forts
périphériques constituant une position –clé du système Séré de Rivières, mais
les canons avaient été retirés en 1915, les forts n’étant pas considérés comme
efficaces. Les tranchées françaises étaient peu profondes et mal
construites ; la Meuse traversait le saillant formé par la ville, rendant
difficile son approvisionnement. Verdun était donc un point faible du secteur
français. Au contraire, les Allemands disposaient de la ville de Metz, non loin
de là, avec des troupes nombreuses et un bon système ferroviaire pour acheminer
les soldats.
Why Verdun ?
Verdun was a stronghold , a key position in the
fortified line built by Séré de Rivières and protected by a citadel and 28
forts located in the vicinity but their guns had been withdrawn in 1915 because
the French Commander-in-Chief, general Joffre, thought that fortresses were
useless ! The French trenches were shallow and shoddy; the Meuse River
disrupted the communication lines because the city was located in a salient. In
a nutshell, Verdun was a weak position ! On the contrary, the city of Metz, not
far from Verdun, had a numerous garrison and a thick railway network to carry
soldiers to Verdun.
Le secteur de Verdun (carte de l'office de tourisme de la ville) |
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Les Allemands, après l’échec du Plan Schlieffen en septembre 1914 et une année
1915 stérile avaient décidé de frapper un grand coup. Selon le général Von
Falkenhayn, il s’agissait de « saigner à blanc l’armée française »,
qui mise hors de combat, laisserait seule l’Angleterre qui n’aurait d’autre solution
que de capituler. La bataille de Verdun devait donc « user » les
effectifs de l’armée française.
After the failure of the Schlieffen Plan in September 1914
and a “barren year” in 1915, the Germans decided to strike a lethal blow at the
French Army which should be bled white in order to force England to surrender.
The battle should be a battle of attrition in order to exhaust the French Army.
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Verdun était un symbole pour les Allemands : le lieu du partage de
l’empire de Charlemagne, une ville allemande jusqu'en 1552 et prise en 1792…
Among the Germans, Verdun was a symbol : the
empire of Charlemagne was shared in that place which was German until 1552; the Germans had taken the
city in 1792…
Mais... Selon les historiens Antoine Prost et Gerd Krumeich, Von Falkenhayn avait un objectif bien plus limité: les Allemands devaient réduire un saillant qui gênait leurs lignes de communication en s'emparant de la rive droite de la Meuse, ou du moins des hauteurs de ce secteur, rendant ainsi inutile pour les Français la place forte de Verdun qui serait continuellement bombardée. C'est pourquoi leur attaque du 21 février 1916 ne concerna que cette partie du saillant... Le reste fut inventé après la guerre par Von Falkenhayn lui-même ... En février 1916, il n'était pas au courant du retrait de l'artillerie des forts et de l'état lamentable des tranchées françaises et il refusa, faute de troupes suffisantes d'attaquer sur les deux côtés du saillant...
But... According to Antoine Prost and Gerd Krumeich, two historians, Von Falkenhayn devised a limited action against Verdun: the German troops should squeeze a salient which was a threat to their communication lines by taking the right bank of the Meuse River or the heights, so Verdun would be useless to the French because the city would be shelled. That is why the attack, on February 21, was launched only against that side of the salient... After the war, Von Falkenhayn invented an other story... In February 1916, he was not informed of the withdrawal of the guns from the forts and he ignored that the French trenches were poorly built... He refused to launch an offensive on the two sides of the salient because he had not soldiers enough.
But... According to Antoine Prost and Gerd Krumeich, two historians, Von Falkenhayn devised a limited action against Verdun: the German troops should squeeze a salient which was a threat to their communication lines by taking the right bank of the Meuse River or the heights, so Verdun would be useless to the French because the city would be shelled. That is why the attack, on February 21, was launched only against that side of the salient... After the war, Von Falkenhayn invented an other story... In February 1916, he was not informed of the withdrawal of the guns from the forts and he ignored that the French trenches were poorly built... He refused to launch an offensive on the two sides of the salient because he had not soldiers enough.
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Préparée dans le plus grand secret, l’opération Gericht (« Jugement »)
fut une immense surprise pour le Haut Commandement français. Pourtant, sur place, les
soldats français s’étaient rendus compte des préparatifs allemands mais ils ne
furent pas pris au sérieux… Leurs avertissements restèrent vains... Prévue pour le 12 février, l’opération fut retardée
par le mauvais temps.
Operation Gericht (Judgment) was secretly planned and
was a terrible surprise for the French … Nonetheless, the French soldiers at Verdun had
discovered the German military build-up but they were not believed … Their warnings remained vain... The
offensive, which should have been launched on February 12, was postponed
because of the bad weather.
Carte de Verdun (L'Illustration du 26 février 1916) |
En
ce 21 février 1916, les défenseurs de Verdun furent écrasés par l’artillerie
allemande qui tira un million d'obus et submergés par les soldats allemands qui sortirent de leurs
tranchées à 17 heures, mais les chasseurs à pied du colonel Driant, au Bois des
Caures, résistèrent toute la journée et le lendemain encore …
On February 21, 1916, the French defenders of Verdun
were smashed by the German artillery which fired one million shells and overran by the German troops who went
“over the top” at 5.OO P.M. but the « chasseurs à pied » of Colonel
Driant resisted the onslaught all day long and the day after in the Bois des Caures…
Les Chasseurs à pied au Bois des Caures |
Le colonel Driant |
Dès
le début, la presse française soulignait l’ampleur de la bataille qui pouvait
durer longtemps, et son caractère acharné, comme une lutte à mort entre la
France et l’Allemagne. L’Echo de Paris (exemplaire du 26 février 1916) rend déjà hommage aux défenseurs de
Verdun… Ce journal prétend aussi que l'attaque allemande menée par le Kronprinz (l'héritier du trône impérial) avait été prévue depuis plusieurs mois et souligne l'ampleur des pertes subies par les Allemands, tout en reconnaissant que les Français avaient dû reculer vers le sud...
From the start, the French newspapers underlined the
scale of the battle, which could last for a long time, its fierceness, as a
fight to the death between French and Germans. L’Echo de Paris (published on February 26, 1916) is eager to pay
tribute to the resilient French soldiers… That newspaper dares say that the French were informed of the German offensive led by the Kronprinz (the heir to the imperial throne) and it underlines the extent of the losses inflicted on the Germans but it admits that the French were forced to yield and retreated southwards...
Les
élèves de la Section Européenne vous présenteront la vie d’un combattant
français, l’adjudant Aimé Etienne, artilleur au 29ème Régiment
d’artillerie, qui reçut la Croix de Guerre à Verdun.
The pupils of the European Section will tell you the
life of a French gunner, adjutant Aimé Etienne, 29th Field Artillery Regiment, who was rewarded by the War
Cross at Verdun.
L'adjudant Aimé Etienne , 29ème R.A., en 1911 |
Elèves de S- 03 et PS - 01 sous la direction de Jérôme Janczukiewicz