mercredi 2 novembre 2016

DOUAUMONT ET VAUX REPRIS ! LA FIN DE LA BATAILLE DE VERDUN.

Après les échecs de leurs attaques des 23 juin et 12 juillet 1916, les Allemands sont désormais sur la défensive: le secteur de Verdun est dégarni pour renforcer celui de la Somme où Français et Anglais ont lancé une grande offensive depuis le 1er juillet. 

Au prix de pertes importantes, les Français arrivent à reprendre le Fort de Douaumont le 24 octobre, puis le Fort de Vaux tombe sans combat le 2 novembre 1916, les Allemands l'ayant abandonné.



Le fort de Vaux après la guerre.



Le Fort de Douaumont après la guerre.


Le 15 décembre 1916, la bataille est officiellement terminée, même si des combats violents auront encore lieu en août 1917 pour la reprise du Bois Le Chaume et de la Cote 304, puis en septembre 1918 lors de l'offensive Meuse-Argonne.

Verdun est bien une défaite pour l'armée allemande, qui n'a pu atteindre les objectifs fixés en février 1916 malgré des moyens importants, et une victoire pour les Français qui ont stoppé, seuls, une offensive importante et repris une partie du terrain perdu en début d'année.

Du 21 février au 15 décembre 1916, 163 000 Français et 143 000 Allemands périrent lors de cette bataille; plus de 400 000 soldats (210 000 Français et 190 000 Allemands) y furent blessés. 

Désormais, Verdun entre dans l'Histoire...

Le secteur de Verdun fit la construction de nombreux monuments destinés à honorer la mémoire des soldats, ainsi que des cimetières:


La Tranchée des Baïonnettes



L'Ossuaire de Douaumont en septembre 1927


Le monument du Mort-Homme


Monument marquant l'avance maximale des Allemands


Cimetière militaire du Faubourg Pavé à Verdun



A partir de 1925, la Grande Guerre fut mise à l'étude dans les programmes scolaires (programme du 3 juin 1925). Si l'on prend ce manuel d'histoire de 1929, de Charles Aimond, éditions J. de Gigord, qui comprend 728 pages (période de 1848 à nos jours), on constate plusieurs choses. 





D'abord 61 pages sont consacrées à la Grande Guerre, plus 55 pages sur "l"Europe nouvelle" issue des traités de paix ! La bataille de Verdun est traitée en deux pages et demie (p. 568 - 570) dont une carte, dans le chapitre "les offensives de 1916". Elle n'est donc pas étudiée de façon très étendue comme on pourrait le croire. Le texte met principalement l'accent sur l'aspect militaire et événementiel, avec une chronologie stricte et un récit de l'attaque allemande voulue par Von Falkenhayn pour réaliser un coup d'éclat (!) en réduisant un saillant mal défendu, de la résistance française puis de la conte-attaque française et la reprise de Vaux et Douaumont. 






Une grande carte permet de suivre les déplacements du front et de repérer les lieux principaux des combats mentionnés dans le texte. 





Le Maréchal Pétain, dont le portrait figure sur une page est mis à l'honneur même si on mentionne le général Nivelle comme celui qui a achevé la bataille. La date du 23 juin 1916 est notée comme marquant l'échec de l'offensive allemande et ce fut la date choisie pour célébrer la bataille sur place. Le texte souligne enfin fortement l'héroïsme des soldats français qui ont combattu dans des conditions atroces pour sauver la patrie. Cet héroïsme a permis en grande partie la victoire mais le manuel reconnait que la bataille de la Somme a été un élément important de cette victoire.





A titre de comparaison, la bataille de la Somme est traitée en à peine une page, plus une grande carte. Elle est considérée comme un échec militaire, malgré une avance non négligeable, mais qui a permis d'user les réserves de l'armée allemande et de sauver Verdun.






 Johan CLERICI, Trystan GUEZENNEC, Samir KRAINOVIC, Farès MAXANT (Seconde 03)